Le fonctionnement de l’AEGES est assuré principalement par une équipe de 14 membres bénévoles composant le conseil d’administration de l’association. Ce conseil cherche à être représentatif de la diversité des disciplines s’intéressant à la guerre et la stratégie (droit, économie, histoire, sociologie, science politique, etc.). Il est par ailleurs le garant de l’indépendance de l’association et du caractère scientifique des activités qu’elle mène.
Les membres du conseil d’administration sont élus pour une durée de deux ans par l’assemblée générale de l’association (réunissant l’ensemble des membres à jour de cotisation).
La gestion quotidienne de l’association est confiée à un bureau, incluant notamment le président de l’association, la directrice scientifique, le secrétaire général et la trésorière – tous élus par le conseil d’administration.
Depuis le 19 juin 2024, le bureau est composé : d’Adrien Schu, président de l’association (president@aeges.fr), Laurent Capdetrey, directeur scientifique, Adrien Estève, secrétaire général, et Yaodia Sénou Dumartin, trésorière (tresorier@aeges.fr).
Composition du Conseil d’administration
Julien Ancelin (droit)
Julien Ancelin est maître de conférences en droit public à l’Université Côte d’Azur, membre de l’Institut de la Paix et du Développement (IdPD) et du Laboratoire de droit international et européen (LADIE). Il est également membre associé du Centre de recherche et de documentation européennes et internationales de l’Université de Bordeaux (CRDEI). Il co-dirige le parcours de master « Sécurité internationale, défense, intelligence économique ».
Ses recherches sont inscrites en droit international public et plus précisément en droit du désarmement et de la maitrise des armements. Il dirige depuis plusieurs années un programme de recherche sur les instrumentalisations du droit international et les différentes formes des pratiques de lawfare dans la conflictualité contemporaine.


Elisabeth Anstett (anthropologie)
Elisabeth Anstett est anthropologue sociale, directrice de recherche au CNRS. Ses travaux portent sur le traitement politique, social et culturel du cadavre, et plus particulièrement sur les pratiques funéraires et les processus de patrimonialisation des restes humains dans les contextes contemporains marqués par la violence extrême ou l’expérience de la mort de masse. Elle a créé et dirige la revue Human Remains and Violence: an Interdisciplinary Journal publié par les Manchester University Press.
Laurent Capdetrey (histoire)
Laurent Capdetrey est professeur d’histoire grecque à l’Université Bordeaux Montaigne. Ses travaux portent principalement sur la question du pouvoir et de la violence dans les mondes hellénistiques, après la conquête d’Alexandre. Au sein de l’Université Bordeaux Montaigne, il anime le groupe de recherche Guerres Espaces Représentations qui a vocation à fédérer les initiatives scientifiques sur la guerre dans une perspective pluridisciplinaire. Il a notamment publié Le Pouvoir séleucide. Territoire, administration, finances d’un royaume hellénistique (312-129 av. J.-C.), PUR, Rennes, 2007 et L’Asie Mineure après Alexandre (vers 323 – vers 270 a.C.). L’invention du monde hellénistique, PUR, Rennes, 2022.


Benjamin Deruelle (histoire)
Benjamin Deruelle est Professeur d’histoire moderne à l’Université du Québec à Montréal et chercheur à l’Institut de Recherches Historiques du Septentrion (IRHIS UMR 8529 – CNRS-Université de Lille). Ses travaux portent sur l’histoire de l’État, de la guerre et des élites, ainsi que sur la culture et les pratiques martiales au tournant du Moyen Âge et de l’époque moderne. Il est notamment l’auteur de De papier, de fer et de sang : chevaliers et chevalerie à l’épreuve de la modernité (ca. 1460 – ca. 1620) (Publications de la Sorbonne, 2015), des chapitres sur la première modernité de L’histoire militaire de la France (Perrin, 2018) et a contribué à l’histoire globale de la guerre, Mondes en guerre (Passés composés, 2019). Il pilote actuellement une nouvelle histoire de l’Europe en 4 volumes (Passés composés, 2024-), codirige les collections Guerre et paix aux éditions de la Sorbonne et War Studies aux Presses universitaires du Septentrion, et administre la Revue Bellica. Guerre, histoire et sociétés.
Marguerite Déon (sociologie)
Marguerite Déon est doctorante en sociologie à l’EHESS. Financée par la Direction Générale des Relations Internationales et de la Stratégie (DGRIS) du Ministère des Armées et associée à l’Institut de Recherche Stratégique de l’École Militaire (IRSEM), sa thèse s’intitule « Intégrer les femmes aux unités de combat de l’armée de Terre ? Enquête sur les relations entre le combat et le genre ». En parallèle, Marguerite a enseigné la sociologie ainsi que les techniques d’enquête à l’Institut Catholique de Paris, à l’École des Mines et à Sciences Po Paris où elle effectue un ATER en 2024/2025.


Charlotte Escorne (géographie)
Charlotte Escorne est doctorante en géographie, géopolitique à l’Université Paris 8 au sein du laboratoire de l’Institut Français de Géopolitique (IFG Lab). Elle est associée au projet de recherche GEODE – géopolitique de la datasphère et membre de l’IRN NumSud,Technologies numériques et gestion des services urbains dans les villes du Sud.
Durant sa thèse, elle a bénéficié des soutiens financiers de la Direction générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS) et de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT). Elle poursuit actuellement un ATER au sein de l’Université Paris 8.
Ses travaux portent sur l’analyse du déploiement du réseau 5G en Afrique de l’Ouest. À travers l’étude des compétitions entre les Etats-Unis et la Chine sous les mandats Trump I et Biden, elle tâche de comprendre comment ces rivalités économiques, normatives et technologiques ont impactés les positionnements stratégiques des équipementiers chinois et européens et les conséquences de ces compétitions sur le déploiement du réseau local, plus particulièrement au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Ses objectifs sont de montrer comment les nouvelles technologies sont utilisées par les autorités en place à des fins de réaffirmation de leur pouvoir ou de contrôle, comprendre les enjeux sécuritaires liés au déploiement de ce réseaux et les enjeux pour les acteurs français présents sur ces territoires. »
Adrien Estève (science politique)
Adrien Estève est postdoctorant CNRS au Centre de Recherches Internationales (CERI), résident à l’Institut de Recherche Stratégique de l’Ecole Militaire (IRSEM). Dans ses recherches actuelles, il étudie l’implication des acteurs de la sécurité et de la défense dans les politiques climatiques, l’émergence de réseaux et de forums internationaux sur la sécurité climatique et les évolutions récentes de la conflictualité (« lawfare »). Il est responsable du séminaire de recherche « Environnement et Relations Internationales » du CERI et responsable du groupe de travail « Environnement et climat » de l’AEGES. Il a également été invité au département de science politique de Columbia University pour l’année universitaire 2017-2018 et en avril 2019.


Amélie Férey (science politique)
Amélie Férey est chercheuse en science politique au sein du Centre des Etudes de sécurité de l’IFRI,et coordinatrice du Laboratoire de recherche sur la défense (LRD). Elle a été chercheuse postdoctorale au Centre de Recherches Internationales de Sciences Po (CERI) et à l’Institut de Recherche stratégique de l’École Militaire (IRSEM) ainsi que chercheuse invitée au Centre Français de Recherche à Jérusalem (CNRS/MAE). Ses recherches actuelles portent sur la guerre « douce » (soft war) dans les conflictualités contemporaines. Elle travaille également sur le recours au lawfare, la guerre cognitive, l’éthique et le droit de la guerre, le contre-terrorisme ainsi que le conflit israélo-palestinien. Son doctorat sur les politiques d’assassinats ciblés aux Etats-Unis et en Israël a donné lieu à la publication d’un livre, Assassinats ciblés. Critique du libéralisme armé.
Laure Humbert (histoire)
Laure Humbert est maîtresse de conférence à l’Université de Manchester. Elle s’intéresse à l’histoire de la santé et de l’aide humanitaire, domaine auquel elle a consacré un ouvrage dans lequel elle examine l’histoire des personnes déplacées dans la zone d’occupation française en Allemagne (Reinventing French Aid. The Politics of Humanitarian Relief in French-Occupied Germany, 1945-1952 (Cambridge: Cambridge University Press, 2021). De 2020 à 2023, elle a dirigé un projet de recherche finance par le Arts and Humanities Research Council (AHRC) sur l’histoire de la santé dans la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale (www.colonialandtransnationalintimacies.com).


Sophie Panel (économie)
Sophie Panel est maîtresse de conférences en économie à Sciences Po Grenoble et membre du laboratoire CESICE depuis septembre 2020. Docteure de l’Université de Heidelberg (2015), elle a occupé des postes d’enseignement et de recherche à Sciences Po Bordeaux (2015-2017), à l’Institut de Recherche Stratégique de l’Ecole Militaire (2017-2019) et à l’Université Libre de Bruxelles (2019-2020). Ses recherches portent principalement sur les régimes autoritaires et leurs dirigeants, les déterminants et conséquences environnementales des conflits armés, et les attitudes des électeurs vis-à-vis des systèmes démocratiques et de leurs institutions. Ses travaux ont été publiés entre autres dans Security Studies, Public Choice, Political Research Quarterly, et Journal of Comparative Economics. Elle est également co-auteure (avec Raul Magni Berton) de l’ouvrage Le Choix des Armes paru aux Presses de Sciences Po en 2020. Sophie Panel est par ailleurs membre du comité de rédaction de la Revue Internationale de Politique Comparée.
Mathias Thura (sociologie)
Mathias Thura est maître de conférences en sociologie à l’université de Strasbourg, membre du laboratoire SAGE. Ses travaux s’inscrivent au croisement de la sociologie des armées, du travail, du corps et de la violence. Il s’est notamment intéressé à la socialisation professionnelle et au travail des soldats en régiment, à leurs apprentissage des savoir-faire constitutifs du métier de combattant. Un second aspect de ses travaux porte sur les conditions historiques de production des savoirs de sciences sociales sur et dans les armées françaises.


Adrien Schu (science politique)
Adrien Schu est professeur junior en science politique à l’Université Paris-Panthéon-Assas, rattaché au Centre Thucydide. Il était auparavant maître de conférences à l’Université de Bordeaux. Ses recherches actuelles s’inscrivent dans le champ des Relations internationales et de la pensée stratégique, autour de deux axes principaux. Le premier porte sur l’étude de la guerre, au travers d’une réflexion sur sa définition, sa nature, sa dynamique et ses transformations. Le second porte sur les évolutions en cours du système international, sous l’effet de changements à la fois politiques et technologiques, notamment dans le champ de la dissuasion nucléaire. Ses dernières publications incluent : Demain la guerre ? Etude sur le risque de guerre entre les Etats-Unis, la Chine et la Russie, Lormont, Le Bord de l’eau, 2020 ; « Vers un nouvel âge nucléaire ? », Les Champs de Mars, vol. 39, n°2, 2022, p. 7-33 ; « Dissuasion nucléaire : le cyber comme instrument de contre-force », Etudes internationales, vol. LI, n°2, été 2020, p. 235-259
Yaodia Sénou Dumartin (droit et économie)
Yaodia Sénou Dumartin est docteure en droit public de l’Université de Bordeaux (C.E.R.C.C.L.E. et B.S.E). Elle effectue actuellement un postdoctorat à l’Université de Hambourg (Institute of Law and Economics) dans le cadre du programme Ambassadeur de la DGRIS. Son post- doctorat porte, dans la continuité de sa thèse de doctorat, sur « les vulnérabilités constitutionnelles propices à la survenance du conflit armé : recherche sur les modes d’écriture de la constitution ». En effet, sa thèse, fondée sur une méthode interdisciplinaire associant la méthode économique (théories économiques et économétrie) à l’analyse juridique, envisage la constitution en tant que déterminant du conflit armé intraétatique et attribue un poids aux différents facteurs constitutionnels dans la survenance de celui-ci. Sa recherche doctorale a donné lieu au prix de thèse de la Chaire Défense & Aérospatial.


Anne-Sophie Traversac (droit)
Anne-Sophie TRAVERSAC est maître de conférences en droit public à l’Université Paris II Panthéon-Assas. Elle est membre associée de l’Institut des Hautes Etudes Internationales (IHEI). Au sein de l’Institut d’Etudes Judiciaires, elle est directrice des études pour les concours d’accès à l’Ecole des Officiers de la Gendarmerie nationale (EOGN) et à l’Ecole Nationale Supérieure de la Police (ENSP). Détachée aux Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan (2010-2014), elle est depuis chercheur-associé au Centre de recherches des Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan (CREC). Elle est également membre de l’Association française de droit de la sécurité et de la Défense (AFDSD). Ses travaux portent sur le droit constitutionnel, dans le prolongement de sa thèse relative à la citoyenneté en droit public français (LGDJ, Prix de la Fondation Varenne, 2009) et sur le droit de la sécurité et de la défense. Dans ce cadre, elle travaille particulièrement sur les aspects institutionnels, européens et internationaux, elle s’intéresse également à la méthodologie de l’enseignement et de la recherche sur ces sujets.